Nous rejoignons le moulin à châtaignes de Muricciolu situé au bord d’un petit torrent de montagne aux eaux claires, le Viru. Cette eau translucide et fraîche, qui dévale les pentes depuis les névés des cimes jusqu’aux fleuves des vallées, est une des richesses de l’île : elle est source de vie ! Après une pause bien méritée et une bonne baignade, on est bon !

Une courte montée dans la châtaigneraie, et nous voilà sur un lieu occupé par les hommes depuis le Néolithique appelé A Punta di U Castellu. Ce chemin nous permet d’accéder à la forêt de pins Laricio (pins corses) de Valdu Niellu, l’une des forêts les plus vastes de l’île.
Dans ces lieux reculés de la Corse montagnarde, la forêt demeure encore cette entité boisée et impénétrable, mais reste un lieu de promenades et de flâneries rêveuses, bercées par le gazouillis des oiseaux et le bruissement des feuilles.

Nous partons à la découverte d’un lac mythique : le lac de Nino...

Le lac de Ninu considéré comme le plus beau de l’île. Ce lac, comme tous les autres en Corse, est d’origine glaciaire. Il s’est formé il y a environ 14.000 ans lors de la fonte des glaces après la dernière glaciation, à l’endroit où le glacier avait creusé une cuvette. Et chaque année, la neige et l'eau de pluie le réalimentent en eau…

Ce qui est remarquable ici, ce sont ces vastes prairies naturelles qui s’étendent de part et d’autre du lac. Elles sont comme de véritables éponges, toujours très imbibées d’eau, avec de l’eau qui circule en-dessous.
Ce sol tourbeux maintient une humidité de surface, qui permet le développement d'associations végétales spécifiques. Ces pelouses sont donc une manne pour les bergers en période estivale, là où les prairies du littoral et de la moyenne montagne sont brûlées par le soleil, mais elles sont aussi des refuges pour de nombreuses plantes d’altitude que vous allez pouvoir observer.